Dermatologie

Description de la spécialité au niveau local

Pratique variée avec multiples pôles de compétences :

  • En Oncologie avec une expertise clinique dans la prise en charge de mélanomes et carcinomes cutanés et en recherche avec l’accès à des essais de phase 2, mais aussi le centre de référence des lymphomes cutanées (avec 2 PU spécialisées) qui en fait un pôle majeur en France.
  • En dermatoses inflammatoires avec une expertise en diagnostic, en biothérapies et la participation aux essais de dermatite atopique, vitiligo, psoriasis, Verneuil, dermatoses bulleuses…
  • En dermato-allergologie et toxidermies avec un secteur de consultation dédié
  • En dermatologie interventionnelle avec une unité dédiée et un plateau technique important
  • En dermatologie pédiatrique, avec un service à part entière, et un centre de référence de maladies rares de la peau
  • Des consultations spécialisées multiples, parfois conjointes avec d’autres spécialistes incluant :
    acné – muqueuse buccale – muqueuse génitale féminine.

Des PU-PH, PH, et praticiens attachés avec donc des compétences variées permettant d’avoir une formation très complète.
Toute la dermatologie adulte est regroupée à l’hôpital Saint-André, dans le centre, ce qui en fait un atout majeur, à la fois parce que petit hôpital agréable avec une cour intérieure, et un accès rapide à la ville (restaurants, bars…) ; mais aussi parce que le service est unifié ce qui permet un accès commun à l’ensemble des sur-spécialités et des discussions facilitées.

Description des différents terrains de stage

Au CHU de Bordeaux : Hôpital Saint-André

Service d’hospitalisation, séparés en 2 unités de 14 lits, chacune divisée en 2 secteurs (de 7 lits)

  • U15 : hôpital de semaine à patients hospitalisés pour une durée déterminée, pour des bilans diagnostiques, de suivi ou encore de prises en charges thérapeutiques sur plusieurs jours (chimiothérapie, cures d’immunoglobulines, cures de prostaglandine, interventions
    chirurgicales…)
  • U16 : hospitalisation conventionnelle à hospitalisation classique, d’urgence ou de durée indéterminée, donc très variée (des soins palliatifs et complications des cancers aux dermatoses inflammatoires sévères, en passant par les bilans diagnostics divers de plaie, de dermatoses
    incomprises…)
    o Secteur 1, sous la responsabilité du Pr. SENESCHAL, avec des pathologies plutôt inflammatoires, allergologique, maladies de système ; mais aussi les hospitalisations des patients d’oncologie des PH référents (en U16 surtout)
    o Secteur 2, sous la responsabilité des Prs. BEYLOT-BARRY et PHAM-LEDARD, avec des lymphomes cutanés et des dermatoses bulleuses, spécialités des responsables, mais un recrutement plus varié en U16
    Un des premiers stages de la maquette (en 1er ou 2ème), permettant de voir un panel varié de dermatoses.
    Beaucoup de staffs et de visites donc beaucoup d’encadrement, mais aussi une sollicitation assez permanente

L’encadrement se fait avec les CCA assez présents qui font des contre-visites quotidiennes adaptées au besoin, et 2 visites par semaine avec les médecins titulaires. Vous êtes donc bien entourés, mais avec un bon ratio d’autonomisation qui permet de se sentir progresser et vraiment être acteur de la prise en charge.
En termes d’horaires, globalement 8h30 – 18h30/19h (à moduler selon le secteur, notamment en fonction des jours en U15).

Les hôpitaux de jour sont réunis sur une unité : U6
Cette réunification est récente (mai 2024), donc la répartition des internes est sujette à changer. Historiquement, on faisait un semestre complet en hôpital de jour d’oncodermatologie, généralement après le stage en hospitalisation.
C’est resté l’organisation cette année, mais il y aura un terme la possibilité de partager son temps entre les 2 hôpitaux de jour, pour permettre que l’activité en stage soit plus variée.
L’organisation actuelle est la suivante :

  • Hôpital de jour d’onco-dermatologie (U6B) :
    2ème stage obligatoire de la maquette de dermatologie : accueil quotidien des patients d’oncodermatologie, avec chaque jour un médecin référent différent, et globalement environ 65% de mélanomes, 20% de lymphomes, 15% de carcinomes épidermoïdes, 5 % de carcinomes de Merkel, basocellulaires inopérables, tumeurs annexielles…
    Principalement pour traitements (immunothérapies ++, puis chimiothérapies, renouvellement thérapies ciblées de temps en temps) et réévaluation et parfois bilan pour discussion thérapeutique.
    Ça permet d’être vraiment à l’aise avec l’onco-dermatologie en général, le maniement et les effets indésirables des traitements mais aussi les annonces et les décisions thérapeutiques, même si ça peut être un peu rébarbatif (avec l’immunothérapie et l’immunotoxicité, il y a un aspect de médecine générale qui est intéressant). À nouveau très encadré.
    Autre avantage, des horaires plus légères de 8h30 à 17h00 en moyenne (un peu plus au début ou lorsqu’un interne est en repos ou vacances). Cela permet quand on est 3 de détacher un interne l’après-midi pour aller en consultation.
  • Hôpital de jour d’inflammatoire (6A) :
    Hôpital de jour regroupant la dermatologie générale et donc les dermatoses inflammatoires, les maladies de systèmes, un peu d’allergologie et d’interventionnel.
    Principalement l’accueil des patients pour traitement (surtout biothérapies, avec apprentissage de leur maniement dans toute leur variété) mais aussi bilan de maladie de système ou préthérapeutique.
    Quelques bilans d’accueil pour discussion diagnostique et thérapeutique, quelques patients de chirurgie qui ont besoin d’une surveillance courte (souvent en cas d’anticoagulation).
    S’ajoute à cela la journée Verneuil mensuelle (comme son nom l’indique pour les patients avec une maladie de Verneuil).
    Ainsi qu’une PH d’allergologie qui fait des bilans, tests et des réintroductions.
    Stage moins prenant dans l’ensemble, 8h30 – 16h30 en moyenne.
    Historiquement, ce stage était exclusif, et souvent couplé avec par exemple 3 mois d’anatomopathologie.
    Récemment, ce stage a été mélangé avec celui de consultations, avec un planning qui tourne entre les consultations et l’hôpital de jour d’inflammatoire (6A), à nouveau pour permettre plus de variété
    de pratique.

Stages de consultations :
1 semestre dédié aux consultations sur l’ensemble des sous-spécialités.
L’organisation est divisée en 2 à 3 postes :

  • Avis (intra-CHU principalement) téléphonique et connectées et consultation d’urgence (par l’accueil des urgences voire sur demande d’avis en urgence relative à quelques jours dont le planning est géré par l’interne)
  • Assister aux consultations des différents seniors du service (comme dit plus haut, beaucoup de spécialités et d’expertise variées, près de 30 seniors différents en incluant les attachés, donc hyper instructif).
  • Consultation de suivi d’interne, programmée à l’avance, selon un tri réalisé par les séniors
    De façon hebdomadaire à bi-mensuelle, consultations « séniorisées » avec un sénior qui tourne en les différents box de consultations de façon systématique : chaque interne commence sa consultation le temps que le senior arrive. Celle-ci est dédiée aux cas à la fois d’urgence
    relative (quelques semaines) et complexes nécessitant la présence d’un senior.
    En dehors de ça, c’est en autonomie, mais un sénior est référent chaque jour et répond à vos questions voire se déplace si besoin. Idéalement, ce sénior fait une contre-visite avec vous et revoit rapidement vos cas de la journée. Il est aussi toujours possible de demander à un senior
    de passer entre 2 consult, ce pour quoi ils sont assez dispo.
    Très formateur dans l’ensemble !
    Prise part aux staffs du service et présentations en RCP, staff photo, staff anatomo-cliniques (avec les anatomopathologistes).
    C’est un stage obligatoire et indispensable pour la formation, très apprécié.

Dermatologie interventionnelle :
Stage complet permettant une bonne formation en dermatologie interventionnelle :
Activité chirurgicale avec un PH et un assistant à plein-temps et de nombreux attachés, disponibles et extrêmement pédagogues. Bordeaux est une des grandes écoles françaises de dermatologie chirurgicale, moteur depuis des années dans la formation en dermatologie chirurgicale au niveau national.
L’activité couvre un très large champ de la dermatologie interventionnelle, incluant exérèse (y compris avec technique micrographiques), reconstructions parfois complexes (lambeaux, greffes), chirurgie unguéale, prise en charge des maladies de Verneuil, suivi de cicatrice pathologiques.
Plateau technique avec différents lasers, injections intra-lésionnelles…
Un bloc d’anesthésie générale par mois à Pellegrin pour les traitements de larges zones, régulièrement traitement laser pour des génodermatoses, ou mises à plat large de fistules de Verneuil.
Consultations pré et post-chirurgicales avec les séniors mais également plages de consultations et de blocs d’interne permettant de s’autonomiser.
C’est un stage réalisé tard dans la maquette, pour être déjà assez autonome sur ses propres consultations, et vraiment devenir rapidement à l’aise avec l’interventionnel.

Hôpital Pellegrin

Hospitalisation et consultations dermato-pédiatrie :
Stage réalisé dans le service de dermato-pédiatrie à l’hôpital des enfants au site de Pellegrin.
Activité principalement de consultations avec une activité variable, inflammatoire et allergologique principalement, vasculaire et génétique (centre de référence de maladie rares de la peau).
Quelques places d’hospitalisation dans les services de pédiatrie, et d’hôpital de jour pour les nstaurations thérapeutiques.
Réponse aux demandes d’avis de dermatologie adulte du site Pellegrin.

  • Mise en place de stages partagés entre les consultations et la dermatologie libérale, notamment actuellement avec la polyclinique d’Arès, ou dans Bordeaux.
    En pratique, avec la maquette en 4 ans, et les nombreux stages à faire et disponibles au CHU ou en périphérie, c’est rarement réalisé, mais ces stages existent.
    D’ailleurs, il y a un réseau très soudé de dermatologues libéraux, qui organisent des journées de formation auxquelles les médecins hospitaliers participent souvent, et auxquelles les internes sont
    largement conviés et bienvenus. Cela permet de garder un lien important dans un sens comme dans l’autre, selon la pratique future que vous aurez.

En périphérie

1 seul poste par site, avec une activité très variée permettant de voir l’ensemble des spécialités et pratiques de dermatologie
Obligatoire sur la maquette de réaliser un stage en périphérie (potentiellement hors filière) mais dans tous les cas très instructif et formateur quel que soit le type de pratique envisagé en postinternat. Stages toujours très appréciés.
Actuellement, postes mis en place à Libourne (qui a pour avantage d’être accessible en vivant à Bordeaux) et Pau (avec l’avantage d’être à 1 heure de la côte basque et au pied des Pyrénées).
Ce sont 2 services avec plusieurs médecins séniors, très pédagogues et toujours ravis d’avoir des internes.

Stages hors filière

2 stages à valider en hors-filière.


Lien avec la médecine interne, la rhumatologie, l’anatomo-pathologie, mais tout est envisageable tant que justifiable, en particulier les spécialités chirurgicales, l’oncologie, la médecine vasculaire…
Concernant la médecine interne, il y a 3 grands services au CHU : en médecine immunologique et inflammatoire, c’est surtout un à Saint-André et un à Haut-Lévêque à stages tous les 2 appréciés
Concernant la rhumatologie, c’est à Pellegrin, et ils sont très axés immunologie et inflammatoire.
En anatomopathologie, c’est à Haut-Lévêque, et on a la chance d’avoir de supers
dermatopathologistes : 3 ou 6 mois, mais c’est super formateur (et on fait que de la dermatopathologie).
La chirurgie (plutôt ORL, CMF, plastique) ça peut être fait au CHU ou en périphérie (et donc valider la périphérie si jamais vous ne voulez pas en faire d’autre).
La maquette nationale demande en théorie de faire un stage hors-filière sur la première année.
À Bordeaux, on ne le met en place que pour 1 à 2 internes, en lien avec le service de médecine interne de l’hôpital Haut-Lévêque (stage formateur avec des médecins extrêmement pédagogues et reconnus pour ça, mais avec le désavantage d’être à 30 minutes du centre-ville), les autres font
plutôt 1 an en dermatologie sur la phase socle.
PUs et coordinatrice de DES tout à fait en accord avec la réalisation d’interCHU tant que cohérent avec le projet professionnel (mais incluant par exemple la Guyane ou la Réunion).
En général 1 seul sur une maquette de 4 ans accepté par la commission des interCHUs (indépendant
de la subdivision).

III : Évènements en lien avec la discipline au niveau local

Pédagogie

De façon mensuelle (en dehors de l’été) :
– 1 cours présenté par un sénior
– 1 journal club avec présentation d’article par un interne (1 par an pour chacun, en général 3 articles
à chaque JC donc)
– 1 RIS (réunion intra-service) avec présentation d’un topo de 15-20 minutes sur un sujet donné (1 par an pour chacun) : c’est un travail qui demande de la synthèse, et donc de l’anticipation surtout quand on est jeune. Les séniors sont très disponibles pour encadrer ces topos (ce qui est indispensable) tant que discuté à l’avance.


Pour le DES, présentation à chaque fin de semestre (par chaque interne) d’un cas clinique ou d’une petite étude, encadré par un sénior.
Globalement, un nombre non négligeable de présentations (principalement la RIS annuelle et les 2 présentations en journées de DES par an) qui peut parfois paraître lourd mais qui est formateur, et bien encadré.
La formation est réputée académique à Bordeaux, et c’est vrai : les séniors stimulent pour que les présentations de DES (donc cas clinique ou petite étude) soient valorisées en congrès voire en article.
En termes d’article, la maquette nationale (donc pareil dans toute la France) impose la publication d’un article en premier auteur dans une revue internationale référencée.
L’avantage donc de la formation « académique » à Bordeaux, c’est que vous n’avez pas de stress à avoir pour valider votre DES.


A nouveau, les staffs et présentations peuvent paraître lourdes, mais participent à une très bonne formation en ayant très peu besoin de travailler en dehors de ces moments-là.
En lien avec la dermatologie extra-hospitalière :
Nombreuses journées ou soirées de formation organisées par les associations locales (ADVSO, AERPID, etc), où les internes sont conviés +++, c’est vraiment chouette ce lien avec les dermatos libéraux.

IV : Accès au Post Internat: postes de CCA, Assistants :

Évidemment en évolution constante, actuellement :
3 postes de CCA à Saint-André, 1 poste d’Assistant en dermato interventionnelle
1 poste de CCA en dermato-pédiatrique
Plusieurs postes d’assistants partagés avec une périphérie peuvent être mis en place, assez facilement accepté par l’ARS (il y en avait 4 cette année par exemple) ; cela signifie faire par exemple 3 jours par semaine à Bordeaux et 2 jours à Dax/Périgueux…
Des postes d’assistants dans chaque périphérie (Dax, Périgueux, Libourne, Bayonne, Pau)

V : Ambiance entre co-internes et avec les PUPH

Très bonne ambiance entre co-internes, avec de l’entraide et de nombreuses soirées organisées en dehors de l’hôpital.
Le fait qu’on soit souvent à Saint-André, dans des services à côté, ça nous rapproche beaucoup !
Au CHU, ambiance académique assez demandeuse et exigeante, mais bienveillante.
Pas de stress pour les présentations à partir du moment où ça a été encadré par un senior (et anticipé donc) qui sont très disponibles pour ça !
Globalement très bonne entente avec les PH et les attachés de dermatologie, en oncologie comme en dermatologie générale, très disponibles et bienveillants.

VI : Gardes et astreintes

A Saint-André, environ 6-8 gardes par semestre au service d’accueil des urgences (globalement bonne entente avec les séniors).
1 à 2 astreintes de week-end par semestre dans le service d’hospitalisation conventionnelle

VII : Conseils sur la ville de Bordeaux

Si vous ne venez pas de Bordeaux, que vous avez envie de rencontrer du monde, demandez une place à l’internat, c’est vraiment chouette.
Sinon, un petit appart/coloc au centre c’est très bien, on est quasiment tout le temps à Saint-André, donc en plein centre ! Et tout se fait à vélo à Bordeaux.
Il y a pas mal de collocations et d’appartement qui s’échangent entre internes avec un groupe dédié sur Facebook.
Bordeaux est une ville très agréable pour faire l’internat et y vivre tout simplement. C’est dynamique, convivial, les bars et restaurants rythment bien la vie quotidienne, et c’est quand même une ville plutôt safe.
Les Pyrénées ne sont qu’à 3H de route et l’Océan à 1H (le bassin en dehors du plein été c’est top),
2H en TGV de Paris, on est très vite sortis de la ville pour aller se promener dans les alentours, voir même profiter d’un coucher de soleil sur la plage après une journée de stage. L’arrière-pays avec les
vignes est super beau.
Les points négatifs, y en a surtout 2 :

  • La météo, avec un climat assez pluvieux, même si l’été est super agréable.
  • Et le fait que ça soit mal desservi en transport, en particulier pas évident d’accéder à l’Est (6h de Lyon et Marseille en voiture, pas de TGV, un intercité de 6h pour aller à Marseille, et pas de train direct pour aller à Lyon, faut repasser par Paris)

VIII : Points négatifs

Une formation quand même assez exigeante et universitaire, avec plusieurs présentations, pouvant être responsable d’une certaine pression.

Actualisé en Aout 2024